PLU Entrepierres Remarques/Point 20120622

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Presque 1 mois après l'ouverture des présentes pages consacrées au PLU, où en sommes-nous ?

Il y a eu très peu de contre-arguments techniques opposés à l'analyse ici présente. ... Pour autant, cela ne signifie pas inactivité !
Quand les arguments techniques font défaut ... on passe à autre chose.

Serfs01.jpg

Un sympathique discours qui circule tente ainsi de dénier aux opposants au projet de PLU leur légitimité à s'exprimer. Les opposants au PLU devraient en effet déjà s'estimer heureux d'avoir pu trouver du terrain à Entrepierres (terrain qui leur a sans doute été cédé gratuitement ou à très vil prix par des bienfaiteurs désintéressés du genre humain) et, en conséquence de leur statut de citoyens de 2° zone, devraient se taire, et accepter bravement la suite des opérations telles qu'on veut bien la concocter.

Ce discours est certainement porteur d'une très intéressante conception de la démocratie locale (et est bien en ligne avec l'absence totale de concertation jusqu'ici). On se permettra quand même 2 petites observations :
- la plupart des terrains achetés à Entrepierres n'ont pas été payés en fausse monnaie ... en conséquence de quoi, il n'y a pas de demi-propriétaires, habitants "au rabais" ou "citoyens de seconde zone",
- en achetant à Entrepierres, les "nouveaux" arrivants n'ont pas signé de renonciation à leurs droits civiques. (ou, s'il y en a ... qu'ils se signalent).

Bref, il n'est peut-être pas inutile de rappeler que, quelles que soient les surfaces dont disposent les uns ou les autres, quelle que soit l'ancienneté des uns ou des autres à Entrepierres, quelle que soit la nostalgie qu'on puisse éprouver pour le moyen-âge ... nous avons aujourd'hui tous ici les mêmes droits (et devoirs).
Contester un projet d'aménagement public (surtout quand en fait il n'en a que le nom) est un droit du citoyen, une liberté fondamentale.
La "politique" (au sens étymologique) est la "vie de la cité". Chaque habitant de la cité est censé pouvoir (à défaut de vouloir) y participer.
Des pressions, amicales (enfin plus ou moins) s'exercent pour inciter les opposants au projet de PLU à renoncer à leur droit et liberté à s'exprimer. Certains y résistent ... d'autres pas.

Cela n'est pas vraiment très sain, mais est assez intéressant, car en fait bien révélateur du manque total de neutralité de ce projet de PLU.


PateGrives01.jpg
Grive02.jpg

Le projet de PLU actuel est certainement au service d'un plan, mais pour ce qui est de l'urbanisme, le mot est écrit en couverture du rapport, pour faire "comme si" ... et puis, passé la couverture, on a finalement fait comme d'habitude.

L'urbanisme du projet de PLU actuel est en fait comme les grives du pâté de grive ... 1% grive, 99% autres.






Pour en revenir au peu d'argumentation qui a été servi aux opposants au projet, une petite mention concernant les habitations secondaires.
Après avoir, contre l'évidence, nié dans un premier temps que le zonage UA allait générer de l'habitat secondaire, on a désormais changé le fusil d'épaule et on nous pointe du doigt quelques habitants permanents qui résident dans des logements qui, initialement au moins, étaient de l'habitat secondaire.
Cet argument est bien tenté ... mais il oublie plusieurs "légers" détails. Les "résidences secondaires" qui se sont bâties par exemple à Vilhosc il y a 30 ans (en phase d'expansion économique alors) ont toutes été construites (de leurs mains) par des habitants de la région. Beaucoup de ces maisons n'ont d'ailleurs été en réalité secondaires que provisoirement, le temps de construire la maison les week-end, puis ont été utilisées comme résidences principales. Bref, construites par des régionaux en auto-construction, puis soit utilisés par eux comme résidences principales, soit rachetées par d'autres régionaux.
Aujourd'hui la situation est radicalement différente, la France est en récession économique (sans doute durablement) et, depuis quelques années déjà, l'habitat secondaire qui se construit/vend à Entrepierres, se vend quasi-exclusivement au profit d'étrangers [Ce qui, en passant, n'aide pas vraiment les prix immobiliers à se calmer. Bonne nouvelle pour les vendeurs potentiels. Pour les acheteurs potentiels, soi-disant ciblés par le PLU ... c'est une autre histoire]. Quelle quantité d'eau coulera-t-il dans le Riou avant qu'une de ces fameuses "familles modestes" (que le PLU prétend vouloir favoriser) puisse racheter une résidence secondaire à son teuton propriétaire ? ... y-a-t-il vraiment besoin d'être urbaniste pour se faire une idée.