OpenData : Différence entre versions
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+ | Cela se fera (et se fait) discrètement et en souplesse quand possible, par noyautage des organismes, par sabotage technique, par mille manoeuvres dilatoires, etc. Chaque mois de gagné est bon à prendre. | ||
+ | Cela se fera (et se fait) frontalement, quand le choc est inévitable et quand les personnes concernées comprennent (souvent à leur corps défendant) où est le réel intérêt des administrations. | ||
+ | Le sort fait au rapport Perruchot sur les syndicats (c'est bien de l'open data), et les menaces physiques émises par le président de l'assemblée nationale lui-même à l'encontre d'éventuels fuiteurs ne devraient pas laisser le moindre doute quand à la volonté d'opacité de l'état. | ||
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+ | A noter que ce scénario de libération bidon de quelques jeux de données se déroule également dans d'autres pays, ex le Canada, où le gouvernement promène les tenants de l'open data depuis déjà 2 ou 3 ans, sans avoir lâché quoi que ce soit de réellement sensible. | ||
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Version du 16 février 2012 à 09:09
Ce court billet ne va pas s'intéresser aux aspects techniques de l'open data en France, mais plutôt à l'aspect politique de ce mouvement.
La France est un agglomérat de corporations et oligopoles publics et privés, tous assis sur un ensemble de privilèges régulièrement obtenus et maintenus via une bonne infiltration dans l'appareil d'état.
(Cet ensemble de corporations se tient mutuellement par la barbichette et défend le profit immédiat retiré (numérus clausus, etc). L'addition du tout est un pays corrompu et sclérosé où l'immense amas de privilèges de chacun a fini par étouffer la liberté de tous)
Une grande partie de ces privilèges ne peuvent être maintenus que via le secret. L'exposition à la lumière, par l'indignation qui en découle généralement, est néfaste au maintien de ces privilèges.
Le vrai journalisme, c'est publier qqchose que qqun ne veut pas voir publié – le reste n'est que relations publiques » — Georges Orwell
Le vrai open data, c'est publier qqchose que qqun ne veut pas voir publié – le reste n'est que relations publiques »
L'open data qui concerne l'emplacement des pissotières dans quelques villes de France se fera peut-être. (enfin, sous réserve que le fils/fille/épouse/ami/amie de M. le maire ne soit pas directeur des pissotières, auquel cas, la protection du droit d'auteur ou la lutte contre la pornographie etc (cochez l'argument bidon de votre choix) ne permettra pas la libération de ces données sensibles).
Le vrai open data se fera peut-être en France, mais certainement pas avec l'aide du moindre organisme officiel. L'exact inverse est même le scénario le plus prévisible. L'appareil d'état et les administrations concernées font et feront tout leur possible pour maintenir leur contrôle sur les données en leur possession. Cela se fera (et se fait) discrètement et en souplesse quand possible, par noyautage des organismes, par sabotage technique, par mille manoeuvres dilatoires, etc. Chaque mois de gagné est bon à prendre. Cela se fera (et se fait) frontalement, quand le choc est inévitable et quand les personnes concernées comprennent (souvent à leur corps défendant) où est le réel intérêt des administrations. Le sort fait au rapport Perruchot sur les syndicats (c'est bien de l'open data), et les menaces physiques émises par le président de l'assemblée nationale lui-même à l'encontre d'éventuels fuiteurs ne devraient pas laisser le moindre doute quand à la volonté d'opacité de l'état.
A noter que ce scénario de libération bidon de quelques jeux de données se déroule également dans d'autres pays, ex le Canada, où le gouvernement promène les tenants de l'open data depuis déjà 2 ou 3 ans, sans avoir lâché quoi que ce soit de réellement sensible.
"Le prince ne manquera jamais de raisons légitimes pour justifier la rupture d'une promesse" Machiavel
perruchot
pissotières