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Eloge du carburateur : Essai sur le sens et la valeur du travail
http://www.amazon.fr/Eloge-carburateur-Essai-valeur-travail/dp/2707160067
"La génération actuelle de révolutionnaires du management considère l'éthos artisanal comme un obstacle à éliminer. On lui préfère de loin l'exemple du consultant en gestion, vibrionnant d'une tâche à l'autre et fier de ne posséder aucune expertise spécifique. Tout comme le consommateur idéal, le consultant en gestion projette une image de liberté triomphante au regard de laquelle les métiers manuels passent volontiers pour misérables et étriqués. Imaginez à côté le plombier accroupi sous l'évier, la raie des fesses à l'air. " Matthew B. Crawford était un brillant universitaire, bien payé pour travailler dans un think tank à Washington. Au bout de quelques mois, déprimé, il démissionne pour ouvrir... un atelier de réparation de motos. À partir du récit de son étonnante reconversion professionnelle, il livre dans cet ouvrage intelligent et drôle l'une des réflexions les plus fines qu'il nous ait été donné de lire sur le sens et la valeur du travail dans les sociétés occidentales. Mêlant anecdotes, récit et réflexions philosophiques et sociologiques, il montre que ce " travail intellectuel ", dont on nous rebat les oreilles depuis que nous sommes entrés dans l'" économie du savoir ", se révèle pauvre et déresponsabilisant. De manière très fine, à l'inverse, il restitue l'expérience de ceux qui, comme lui, s'emploient à fabriquer ou réparer des objets - ce qu'on ne fait plus guère dans un monde où on l'on ne sait plus rien faire d'autre qu'acheter, jeter et remplacer. II montre que le travail manuel peut même se révéler beaucoup plus captivant d'un point de vue intellectuel que tous les nouveaux emplois de l'" économie du savoir ". Retour aux fondamentaux, donc. La caisse du moteur est fêlée, on voit le carburateur. Il est temps de tout démonter et de mettre les mains dans le cambouis ... "
Biographie de l'auteur Matthew B. Crawford est philosophe et réparateur de motos. Il vit à Richmond, en Virginie.
"Nous sommes trop vêtus de villes et de murs. Nous avons construit des murs partout pour l'équilibre, pour l'ordre, pour la mesure. Nous ne savons plus que nous sommes des animaux libres. Mais si l'on dit :fleuve ! ah ! nous voyons : le ruissellement sur les montagnes, l'effort des épaules d'eau à travers les forêts, L'arrachement des arbres, les îles chantantes d'écume, le déroulement gras des eaux plates à travers les boues des plaines, le saut du fleuve doux dans la mer...
Le monde! Nous n'avons pas été créés pour le bureau, pour l'usine, pour le métro, pour l'autobus; notre mission n'est pas de faire des automobiles, des avions, des canons, des tracteurs, des locomotives; notre but n'est pas d'être assis dans un fauteuil et d'acheter tout le blé du monde en lançant des messages le long des câbles transocéaniques. Ce n'est pas pour ça que notre pouce est opposable aux autres doigts. Tout ce qui travaille dans notre faux monde est réclamé par nos pantalons, nos vestes, nos robes, nos souliers, nos chapeaux. Nos pieds veulent marcher dans l'herbe fraîche, nos jambes veulent courir après les cerfs, et serrer le ventre des chevaux, battre l'eau derrière nous pendant que nous écarterons le courant avec nos bras. Par tout notre corps, nous avons faim d'un monde véritable. (...)"
Jean Giono, Rondeur des Jours.
"Festivus Festivus part pour l’orgie comme on allait jadis à vêpres, et il en revient avec le même sentiment du devoir spirituel accompli." Philippe Muray.
http://www.philippe-muray.com/
A travers tous ces essais, Muray analyse ce qu’il nomme « la mutation anthropologique en cours », d’Homo sapiens sapiens à Homo festivus, puis à Festivus festivus. Se situant, comme il l’a dit, « quelque part entre Hegel et Desproges », il décrit notre époque comme celle de la « festivisation généralisée » et de l’engloutissement de « l’ancien monde historique » dans le trou noir de « l’hyperfestif ». Avec un humour ravageur, il assène l’hypothèse de la « fin de l’Histoire », décrite comme un processus d’indifférenciation généralisée. Cette indifférenciation, désir de fond de la « nouvelle humanité », se manifeste par l’infantilisation, la féminisation et la « réanimalisation » de l’espèce et de la société. Homo festivus, affranchi du « péché originel » comme de tout « principe de réalité », désire le règne « onirique » et éternel du Bien chantant sa propre louange. C’est-à-dire la liquidation terminale du « négatif », de la dimension sexuée et tragique de l’existence humaine.
REBELLE ET TAIS-TOI
Le nouveau rebelle est très facile à identifier : c’est celui qui dit oui. Oui à Delanoël. Oui aux initiatives qui vont dans le bon sens, aux marchés bio, au tramway nommé désert, aux haltes-garderies, au camp du progrès, aux quartiers qui avancent. Oui à tout.
Sauf à la France d’en bas, bien sûr, et aux ploucs qui n’ont pas encore compris que la justice sociale ne débouche plus sur la révolution mais sur un séjour d’une semaine à Barcelone défiant toute concurrence.
Par opposition à son ancêtre le rebelle-de-Mai, ou rebellâtre, on l’appellera rebelle à roulettes. Car la glisse, pour lui, est une idée neuve en Europe. Le rebelle-de-Mai est d’ailleurs mal en point, par les temps qui courent. Ce factieux assermenté, qui riait de se voir éternellement rebelle en ce miroir, ce spécialiste libertaire des expéditions plumitives sans risques, écume de rage depuis qu’on s’est mis à l’accuser de complicité avec les « pédocriminels ».
Le rebelle à roulettes, en revanche, a le vent dans les voiles et vapeurs. C’est un héros positif et lisse, un brave qui défie à vélo les intempéries. Il est prêt à descendre dans la rue pour exiger une multiplication significative des crèches dans les centres-villes (le rebelle à roulettes est très souvent un jeune ménage avec enfants). Il aime la transparence, les objets équitables et les cadeaux altruistes que l’on trouve dans les boutiques éthiques. Il applaudit chaque fois que l’on ouvre une nouvelle brèche législative dans la forteresse du patriarcat. Il s’est débarrassé de l’ancienne vision cafardeuse et médiévale du couple (la différence sexuelle est quelque chose qui doit être dépassé). Il veut que ça avance. Que ça avance. Que ça avance. Et que ça avance.
Et ce n’est vraiment pas à son intention que Bernanos écrivait, peu après la dernière guerre : « Ce monde se croit en mouvement parce qu’il se fait du mouvement l’idée la plus matérielle. Un monde en mouvement est un monde qui grimpe la pente, et non pas un monde qui la dégringole. Si vite qu’on dégringole une pente, on ne fait jamais que se précipiter, rien de plus. »
P. Muray
cc/sl
"For the first time in the scientific literature, we have been able to show dose-response relationships for the positive effects of nature on human mental health," Pretty said.
From an analysis of 1,252 people (of different ages, genders and mental health status) drawn from ten existing studies in the United Kingdom, the authors were able to show that activity in the presence of nature led to mental and physical health improvements.
They analyzed activities such as walking, gardening, cycling, fishing, boating, horse-riding and farming. The greatest health changes occurred in the young and the mentally-ill, although people of all ages and social groups benefited. All natural environments were beneficial including parks in urban settings. Green areas with water added something extra. A blue and green environment seems even better for health, Pretty noted.