Expats/Poésie/Très cher pays
Aller à la navigation
Aller à la recherche
Poème d'Adam, écrit pour le printemps des poètes 2017
Très cher pays ,
J'ai ouvert la porte de la nostalgie
Comme je te l'ai promis, ô mon pays .
Lié par les cordes de la peur,
Tu m'as malmené, lésé et affamé
Je ne sais pas ce que nous cache demain.
Pays,tu as abandonné ta jeunesse ,qui ne pense plus qu'à te quitter !
Ô pays de la honte,du mépris et de la décadence ,
Il y eut une fois où je t'ai chéri et aimé.
Pourquoi t'a-t-on partagé en deux moitiés ?
L'une paralysée et l'autre au chagrin abandonnée...
Ô mon pays, comment t'aimer ? alors que je n'ai reçu de toi que des calamités
Ta cruauté a poussé tes jeunes vers des dérives et dans des breuvages trompeurs
Ils se sont noyés, pour rêver...
Alors, les rues jonchées de corps leur apparaissent comme des champs verdoyants
Et le sang s'écoule comme une rivière d'eau limpide qui serpente paisiblement.
Es-tu conscient de ce qui se passe en ton sein ou es-tu berné ?
J'ai erré dans tes rues, j'ai goûté aux brimades, j'ai subi l'humiliation ,
Et dans mon cauchemar, j'ai rencontré des serpents redoutables et des chiens enragés ;
J'ai vu des monstres sortis tout droit de l'enfer,
Des monstres en fureur, aux yeux rouges, qui tuent tout ce qui bouge..
Ô mon très cher pays, j'ai hâte de savoir comment va finir ce cauchemar
Je voudrais rester en vie pour que tu me le racontes.
Ô mon très cher pays, est-ce que tu réussiras un jour à récupérer tes enfants ?
A les rassembler ? A les serrer contre ton coeur ?
Comme le ferait un père exemplaire .