Pressoir à Olives : Différence entre versions
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Version du 20 janvier 2012 à 10:09
Sommaire
- 1 Contributeur(s)
- 2 Introduction - Problématique
- 3 Solutions existantes
- 4 Un pressoir open-source DIY, pourquoi ?
- 5 Spécificités de l'usage individuel
- 6 Intérêts du pressage et du pressoir individuel
- 7 Cahier des charges général
- 8 Considérations physiques
- 9 Considérations pratiques quant au matériel
- 10 Considérations quant au pressage de l’huile
- 11 Documentation
Contributeur(s)
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--Vincent du 04 14 janvier 2012 à 11:02 (CET) : Premier jet du projet
Introduction - Problématique
Voir le Préambule général.
- N’est a priori concerné par le presse-olives open source envisagé ici initialement que le tout petit producteur, ie moins de 300 kg par an.
Le pressoir envisagé initialement ici est typiquement destiné à la consommation d’une famille. (Cette clientèle n’est pas celle qui fait vivre les moulins. Les moulins sont avant tout là pour le traitement des grosses quantités).
- Le présent document "Introduction" sera normalement suivi par au moins 1 autre document "Questions" et au moins un document "Mise en Oeuvre" (au moins 2 pistes techniques semblent en effet d'ores et déjà possibles)
Solutions existantes
- Passage au moulin : estimation du coût = 50% de la récolte (+ les déplacements + le compost) + obligation de ramasser de grandes quantités en une seule fois
- Pressoirs du commerce : 50 litres 1200 euros en 2011
Il ne semble pas y avoir de grande offre commerciale pour un pressoir tel qu’envisagé ici. Il existe bien des pressoirs à fruits (pommes, raisins, etc), mais a priori ils ne sont pas adaptés à un fruit dur comme l’olive. En 2011, on trouve des pressoirs à fruit 12 litres pour 110 euros.
Liens :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Extraction_de_l%27huile_d%27olive
http://fr.wikipedia.org/wiki/Moulin_%C3%A0_huile
et comme d’habitude, google est une mine.
Un pressoir open-source DIY, pourquoi ?
Quelques considérations en vrac :
- il existe de nombreuses formes anciennes de pressoir à olives. Les techniques employées étaient évidemment dépendantes des matériaux disponibles à l’époque ainsi que des sous-ensembles préfabriqués également disponibles.
En 2011, on dispose de matériaux et de sous-ensembles qui n’existaient pas anciennement, peut-être cela permettrait-il de construire un pressoir DIY efficient ? A noter que cette remarque oriente déjà plutôt vers les anciens types de pressoir, mais modernisés / revampés.
- Le passage au moulin coûte 50% de la récolte (coût qui n’a cessé d’augmenter. En 1945, ce coût (estimation) était de 10%). (En France, il y a des milliers d’oliviers non-récoltés du fait des coûts de récolte et de pressage.)
Ceci pour dire qu’un pressoir DIY n’a pas besoin de viser le même rendement technique qu’un pressoir industriel. Même si un pressoir DIY n’extrayait que 50% d’huile, il resterait finalement aussi rentable qu’un passage au moulin. (Ce qui n’est pas une raison pour ne pas chercher à atteindre de bons rendements).
- Nous assistons aujourd’hui à une course effrénée aux brevets. Dans tous les domaines. Course pas toujours bénéfique au plus grand nombre.
Concevoir en open source et publier plans et schémas, c’est aussi prendre date et se prémunir de revendications de propriété intellectuelle ultérieures sur les dispositifs concernés. Il vaut peut-être mieux prendre certaines dispositions tant qu’il est encore temps et que tout n’est pas verrouillé. Les paysans qui seront taxés pour ressemer leurs propres semences s’en rendent compte aujourd’hui.
Voir aussi le paragraphe Intérêts
Spécificités de l'usage individuel
Un pressoir à olives utilisé individuellement, ie pour de petites quantités, n'a pas les mêmes contraintes qu'un pressoir de moulin qui doit débiter, rapidement, des quantités importantes.
Le pressoir de moulin privilégiera ainsi plutôt des solutions techniques de fonctionnement continu, sans interruption pour charge/décharge (chargement d'olives/déchargement d'olives compressées).
Le pressoir individuel n'a pas cette contrainte.
(Ce qui n'empêche en rien de rechercher quand même des solutions techniques performantes).
Intérêts du pressage et du pressoir individuel
- garantie de fraicheur maximale : permet le pressage "à la carte", à mesure de la cueillette,
- garantie d’avoir l’huile de ses propres olives ! même pour petites quantités (impossible au moulin)
- maitrise totale du process de pressage. L’utilisateur fait comme il veut : adaptation du process à la qualité du fruit (hygrométrie, etc),
- Il triture, ou pas, avant. (important)
- Il chauffe (ou pas) à son goût. (important)
- Il presse rapidement ou doucement, (important)
- fractionnement du process à la carte, eg 1° pression légère, mise du broyat de coté, puis 2° pression sur le restant. (important) Impossible au moulin pour de petites quantités.
- souplesse du planning de cueillette
- suppression du coût du moulin (50% de la récolte !),
- suppression de(s) déplacement(s) au moulin,
- récupération du moût (pour compost)
- pressage éventuels d’autres fruits
Cahier des charges général
- assemblage / démontage facile,
- assemblage de pièces standards, pas trop coûteuses,
- versatilité : pouvoir réaliser des variations (forks) facilement,
- indépendance entre la presse elle-même et les sources de pression
- versatilité : pouvoir changer, voire rajouter facilement des sources d'énergie de pression différentes sur l’installation
- encombrement réduit. Ce n’est sans doute pas un critère indispensable, mais on peut espérer que les matériaux d’aujourd’hui et les sous-ensembles disponibles aujourd’hui permettent de remplacer certaines des solutions pesantes et encombrantes des pressoirs anciens (?)
- polyvalence : pouvoir presser autre chose que des olives
On notera que le fait de traiter de petites quantités (<300 kg) supprime certaines contraintes propres aux "grosses" machines. Dans un moulin qui doit traiter plusieurs tonnes d’olives, les machines qui fonctionnent "en continu", doivent pouvoir à tout instant presser simultanément plusieurs kilos ou dizaines de kilos. Un modèle réduit de machine industrielle ne conviendrait pas à un moulin, mais pourrait suffire à un particulier.
Le cahier des charges ci-dessus se veut très général (presque un catalogue de voeux pieux !).
Ce cahier des charges deviendra plus technique selon les pistes de solutions qui émergeront.
Considérations physiques
- Pour une force donnée, au plus la surface d’application est petite, au plus la pression est élevée (voir eg les enclumes de diamant).
Cette considération oriente plutôt vers une forme de pressoir où la partie où se réalise l’écrasement serait petite.
A l’extrême limite, si on traite olive par olive, il n’y a pas besoin d’une pression très élevée pour extraire l’huile.
- Pour une source de pression donnée, il existe des mécanismes de démultiplication / levier / mouflage, capables de démultiplier la pression (ou traction) initiale.
Ces mécanismes sont certainement intéressants pour un système open source. Ces mécanismes peuvent éventuellement être déjà directement intégrés dans le sous-ensemble moteur, eg treuil de bateau. ex : treuil manuel : quotient de transmission (rapport pignon) 4:1 ET 8:1
Considérations pratiques quant au matériel
Mécanismes capables de produire de la pression :
- treuil de bateau, manuel à manivelle ou motorisé. ex : petit treuil manuel à manivelle à 15 euros, traction 500kg. ex : treuil électrique 100 euros, traction 5000 kg
- sangle de camionneur : problème de capacité du tambour
- barre acier levier.
- rouleaux genre presse papier (machine à faire des pâtes)
Considérations quant au pressage de l’huile
(Considérations empiriques, mais pas uniquement)
- La trituration (excès) est plutôt néfaste
- une température trop élevée est plutôt néfaste
- les 2 points précédents militent plutôt pour un pressage statique et lent.
Un pressage lent s’accommode bien d’une production de pression manuelle (pas forcément besoin de motorisation).
- l'évacuation de la partie liquide, qui doit se frayer un chemin à travers les olives en cours d'écrasement est l'une des difficultés.
- Au plus il y a d'olives, au plus cela est difficile (mais cela dépend évidemment de la forme dans laquelle les olives sont compressées, et entre autres du ratio entre surface externe et volume)
- Là aussi la vitesse du process entre en jeu. Si on laisse plus de temps à l'huile pour percoler, il y a moins de difficultés que s'il faut que ça aille vite.
- Le choix de la grille de filtration est certainement aussi important
Documentation
http://www.atelier-du-lys.com/img/skins/AXIA_DESCRIPTIF.pdf Pressoir industriel moderne (détails techniques)
http://www.lemoulindelafare.fr/images/huile-olive-pressoir2.jpg Filtre
Voili, voilou.
Tous ajouts, commentaires, corrections, à ce premier jet sont bienvenus.