Presse hydraulique
Presse hydraulique verticale.
Cette presse est conçue pour plusieurs usages, aussi bien pressoir à fruits durs (coings, olives, etc), que presse pour sertissage de pièces.
La presse est constituée :
- d'un cadre acier qui encaisse les efforts de pression,
- d'une structure en bois qui facilite la mise en place du cadre acier.
- d'un cric hydraulique 10 tonnes
Il n'y a aucune soudure. Toutes les pièces de force sont soit boulonnées, soit enfichées.
Cette presse est ainsi facilement :
- modifiable en largeur et en hauteur
- démontable
Par ailleurs, l'intégralité du matériel se trouve en GSB et le coût total est nettement inférieur aux prix des modèles commerciaux.
Pour fixer les choses, on regarde la presse du dessus, et le portique est orienté WE (Ouest-Est).
Portique / cadre acier
C'est basiquement un cadre en acier, très costaud. Sans soudures. Et avec aussi un minimum de trous, car on utilise de l'acier très épais, et le perçage est donc difficile.
On utilise la structure acier la plus solide pour les pièces horizontales car ce sont les pièces les plus stressées (par leur milieu).
(Les pièces horizontales de certains modèles de pressoirs commerciaux (apple-presses) sont de forme trapézoïdale).
- partie haute : 2 profilés aciers (cornières ou carré costauds (ou les 2)), pour accueillir les colonnes. Longueur = 50cm (ça réduit d'autant le levier et les risques de flambage).
- partie basse : idem
- colonnes : 2 barres acier (profilés carrés de 30mm), placés entre les profilés hauts et bas. Elles encaissent la pression.
Bien noter que c'est le cadre acier qui encaisse les efforts de pression. Toutes les pièces en bois autour du cadre acier servent uniquement à la fixation et au maintien de l'ensemble.
C'est seulement lorsqu'on place des pièces supplémentaires à l'intérieur du cadre, que celle-ci participent à encaisser les efforts de pression. Ainsi, quand on rehausse le support de pressage avec une pièce en bois solide, on augmente également la résistance de la presse.
Socle
Le socle est en bois (car c'est plus simple, et car le socle ne reçoit pas d'effort de pression).
La fonction du socle est de maintenir le portique chargé bien d'équerre (les efforts de pression sont entièrement à la charge du portique).
Un cadre en bois de 50cm x 50cm avec une rainure pour accueillir le bas du portique fait l'affaire.
Montage (en 3 étages, de bas en haut) :
- 3 lambourdes de 4.5cm x 14cm x 50 cm posées WE, en // dans un carré de 50cm x 50cm. 1 au milieu, 1 à chaque extrémité
- 2 chevrons de 4.5cm x 7cm x 50 cm posés NS sur leur tranche et vissés perpendiculairement sur les lambourdes, en //, sur les 2 cotés (fonction = blocage des colonnes WE)
- 2 lambourdes de 4.5cm x 14cm x 50 cm posées WE, vissées en // perpendiculairement aux chevrons. On laisse l'espace nécessaire entre les lambourdes pour accueillir le portique.
La lambourde WE basse du milieu bloque les colonnes par le bas.
On visse sur la lambourde WE basse du milieu des chevrons WE pour bloquer les colonnes selon NS.
On place entre les colonnes 3 pièces en bois d'épaisseur 30 mm et dont la longueur totale est celle de l'écartement des colonnes. On place 2 pièces contre les colonnes et on enfonce la 3° pièce (un peu en force) entre les 2 autres.
Les colonnes du portique sont ainsi bloquées dans 5 directions, et maintenues avec l'écartement souhaité (au lieu de se balader librement).
Avec ce montage, la largeur totale du socle est de 50cm. Et l'écartement entre les colonnes est de 35 cm (50 cm - 2x(3 cm + 4.5cm)). (34,3cm sur mon prototype).
Colonnes
On part sur des colonnes de hauteur 1 mètre. Et une base de longueur 50 cm. On préfère presser sur une petite surface, eg 20cm x 20cm, car cela augmente la pression unitaire. (20cm x 20cm x 25cm = 10 litres).
Si on compare aux modèles du commerce de capacité 20 l ou 40 l, a priori 2 profilés carrés doivent suffire pour les colonnes. (Si besoin, on peut facilement les doubler).
Les colonnes peuvent permettre de faire coulisser verticalement des pièces guidées si nécessaire. eg des plateaux entre scourtins, des cales, etc.
Avec la configuration retenue, sans soudures ni boulons, modifier l'écartement des colonnes est réalisable sans difficulté. Par exemple pour presser des fruits durs, eg olives.
On peut facilement renforcer la solidité / rigidité des partie basse et haute, simplement en rajoutant de l'épaisseur (bois ou acier). Toute épaisseur supplémentaire aide à répartir l'effort de pression sur la longueur des pièces acier horizontales.
Chaque colonne acier est doublée par un tasseau bois de même section. Les fixations nécessaires se font ainsi dans le tasseau.
Il n'y a ainsi besoin ni de percer ni de souder les pièces acier horizontales.
Seules les colonnes en acier sont percées en haut et en bas par des trous de diamètre 10mm, qui reçoivent des goupilles acier (NS) de 10mm,
qui bloquent le cadre acier lors de la mise en pression.
(Si nécessaire, on peut bien sûr employer un diamètre plus élevé).
Chaque colonne est percée en bas par 2 trous face à face à 7.5cm de l'extrémité.
Pour bien positionner ces trous, le mieux est de poser chaque colonne à sa place dans le socle,
et de faire un trait sur la colonne le long de la pièce horizontale acier.
Cela indique exactement l'endroit où percer les trous.
En haut des colonnes, on perce également 2 trous face à face à 5cm de l'extrémité.
Si on souhaite réduire la hauteur de la presse, on peut aussi percer des trous plus bas. La presse est ainsi facilement réglable en hauteur.
Attention lors du perçage : les trous qui se font face dans chaque colonne doivent être bien alignés.
Chapiteau
Comme pour tout le reste, le chapiteau comporte une partie en bois pour faciliter les fixations, et une partie acier (qui ne sera ni percée, ni soudée) pour recevoir les efforts de pression.
Une fois les colonnes en place, on rajoute 1 goupille acier (L=12cm) dans chaque trou en sommet de colonne.
On place les pièces acier horizontales bloquées sous les goupilles.
Sous les pièces acier horizontales, on place 2 chevrons horizontaux de 4.5cm x 7cm x 50cm, qu'on boulonne face à face (on peut s'aider de serre-joints).
Sur notre prototype on a ajouté un sabot pour sécuriser les chevrons, mais ce n'est pas indispensable.
Pour accueillir solidement le sommet du cric, on a utilisé un pied de poteau en acier coupé à ras et vissé sous les chevrons.
C'est très solide, mais on aurait pu procéder autrement.
https://www.bricodepot.fr/catalogue/pied-pour-poteau-auvents-pergolas-de-type-a-h-3765mm/prod1714.
Au sommet du chapiteau :
- entre les colonnes on insère un tasseau de même longueur que l'écartement inférieur des colonnes (34.3cm pour notre prototype).
- 2 cornières prépercées de longueur 50cm sont vissées dans les tasseaux verticaux
ça aide à solidifier l'ensemble, et l'écartement inférieur et supérieur est ainsi bien identique.
Photos
Photos du 1° prototype, en train d'être testé sur une plaque acier épaisse et tordue.
Le cric est un modèle 10 tonnes.
La plaque acier tordue a été significativement remise à plat. La presse a résisté sans souci.
a priori le test s'est donc bien passé.
Pour les pièces horizontales acier hautes, j'ai employé 1 cornière + 1 barre acier carré.
J'ai préféré surdimensionner que l'inverse.
Fichier:Press 001.jpg
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Voir aussi
- Pressoir_à_Olives
- https://www.opensourceecology.org/back-to-compressed-earth-blocks/ assez différent, mais peut-être quand même des trucs à glaner
- https://apple-presses.com/fr/